Renforcer la concertation entre acteurs et le partage d’information pour une meilleure compréhension des défis climatiques dans la région de La Casamance (Kolda).
Une vingtaine d’acteurs de la société civile, des représentants de producteurs et d’éleveurs de la région, des structures étatiques et des institutions financières ont pris part activement à l’atelier national décentralisé sur la finance climatique, l’assurance des risques climatiques et de catastrophe incluant les pertes et dommages.
Cette rencontre initiée par ENDA Énergie, qui s’est tenue à Kolda au mois d’octobre, s’inscrit dans le cadre de la 2ième phase du projet “Partenariat Multi-Acteurs sur le Financement et l’assurance des risques climatiques et de catastrophes (PMA-FARC)”. L’objectif principal était de renforcer la concertation entre ces différents acteurs sur la question des financements climatiques de l’assurance des risques de catastrophes et également des pertes et dommages.
D’entrée de jeu il a été question de présenter les acquis de l’initiative MAP qui se résume à la tenue de plusieurs rencontres qui ont aidé les parties prenantes à mieux connaître les projets et programmes existants, les cadres et également les acteurs clés.
Sur la finance climatique, en particulier le Fonds Vert pour le Climat, les discussions ont abordé les critères d'éligibilité, les entités d'accompagnement, ainsi que les obstacles et les opportunités existants. À la suite de ces échanges, il est à noter qu'en général, plusieurs acteurs ne sont pas familiers avec ce mécanisme. Une analyse approfondie des discussions révèle un fort intérêt de la part des acteurs, qui plaident en faveur d'une facilitation de l'accès à ce fonds.
Sur la question des pertes et dommages, les résultats des travaux menés par ENDA renseignent sur l’état des lieux des pertes et dommages dans certaines régions du Sénégal notamment dans la région de Saint Louis, et sur la petite côte. Cette étude a permis aux participants de mesurer l’ampleur des pertes et des dommages liés au changement climatique et les efforts des populations à y faire face, notamment la disparition de villages entiers, de cimetières et même de lieux sacrés.
Sur la question de l’assurance agricole face aux risques climatiques, les représentants de La Banque Agricole (LBA) et la Compagnie Nationale d’Assurance ont saisi l’opportunité pour présenter leurs différentes prestations et les produits d’assurance pour soutenir les producteurs et les éleveurs en cas de sinistre. C’était l’occasion pour ces institutions financières de sensibiliser sur l’importance des produits d’assurance dans le renforcement de la résilience des producteurs.
Les témoignages et des partages d’expériences ont permis aux uns et aux autres d’avoir une meilleure compréhension des solutions en termes de financement et d’assurance, et une bonne compréhension des pertes et dommages.
La dernière session consistait à identifier les principaux problèmes et des situations de vulnérabilités auxquels les acteurs font face dans la région, entre autres, la salinisation des terres, les fortes chaleurs, les feux de brousses, les coupes abusives, les maladies du bétail pour ne citer que ceux-là. En termes de solutions envisagées, la sensibilisation et le partage d’information apparaissent comme des actions à mener à grande échelle.