
Transitions énergétiques justes : entre urgence, défis et opportunités
Aujourd’hui encore, près de 570 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité.Pire encore, 960 millions de personnes sont privées d’un accès à des solutions de cuisson propres, selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (IEA, 2023).
Alors que la population africaine connaît une croissance rapide et que les besoins en industrialisation se multiplient, la demande énergétique ne fera qu’augmenter au cours de la prochaine décennie.
Malgré un potentiel immense en énergies renouvelables, l’Afrique continue de dépendre d’un système énergétique basé sur les énergies fossiles, à la fois coûteux et peu fiable.
Et pourtant, moins de 2 % des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables sont dirigés vers le continent africain (IRENA, 2024).
Ce paradoxe est d’autant plus frappant que les dirigeants africains affichent une volonté politique de changement à travers des initiatives comme la Déclaration de Nairobi sur le climat ou les Partenariats pour une transition énergétique juste (JETPs).
Accélérer la transition énergétique sur le continent représente bien plus qu’un enjeu local :C’est garantir l’accès à une énergie propre pour des millions de personnes ;C’est aussi contribuer aux objectifs mondiaux, notamment ceux de la CoP28, visant à tripler les capacités en énergies renouvelables et doubler l’efficacité énergétique.
Par ailleurs, l’Afrique détient des ressources en minerais stratégiques (essentiels pour le solaire, les véhicules électriques, etc.) qui en font un acteur incontournable de la géopolitique énergétique mondiale.
Dans ce contexte, une rencontre d’envergure est organisée du 4 au 6 juin 2025 avec le soutien de la Fondation Ford et African Center for Energy Policy réunissant des acteurs de toute l’Afrique et d’ailleurs :
politiques, syndicats, entreprises, ONG, chercheurs et leaders communautaires.
L’objectif ?
- Mieux comprendre les enjeux politiques, sociaux et technologiques de la transition énergétique ;
- Favoriser un dialogue inclusif et constructif entre toutes les parties prenantes ;
- Renforcer l’apprentissage mutuel entre pays ;
- Et surtout, co-construire des recommandations concrètes pour une transition juste et efficace, en vue de la CoP30.