Atelier de relance du Programme d’Investissement Stratégique -SIP pour l’intensification de la GDT en Afrique subsaharienne
L’atelier de relance du Programme d’Investissement Stratégique (SIP), appuyé par le FEM, s’est tenu du 26 au 27 novembre à Dakar. Il a réuni les Communautés économiques régionales (Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest-CEDEAO, Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale -CEEAC, l’Autorité intergouvernementale pour le développement -IGAD, Southern African Development Community -SADC), ENDA ENERGIE, le Programme des Nations unies pour l'environnement -PNUE et le point focal CNULCD du Sénégal afin de consolider un cadre d’action cohérent pour l’intensification de la gestion durable des terres en Afrique subsaharienne. Dans un contexte où environ 46 % des terres du continent sont touchées par la dégradation et où près de 485 millions de personnes en subissent déjà les impacts, cet atelier a permis de revisiter les fondements techniques du programme, d’harmoniser les engagements institutionnels et de renforcer la dynamique de coopération nécessaire à l’atteinte de la neutralité en matière de dégradation des terres (NDT).
Les échanges ont porté sur les objectifs structurants du SIP, notamment l’analyse des politiques et stratégies liées à la Gestion durable des terres, l’évaluation des engagements volontaires pris par les pays pour la NDT et le développement d’une réponse régionale cohérente reposant sur un processus multipartite et inclusif. Le programme prévoit également la proposition de mécanismes de partenariat, la consolidation de synergies entre les parties prenantes et l’intégration des connaissances et éléments de preuve sur la GDT dans les cadres de planification. Ces orientations ont été détaillées à travers la présentation du SIP, qui a rappelé les rôles des acteurs, les activités déjà engagées et les résultats attendus, dont la production de rapports analytiques, l’élaboration de notes politiques, la compilation des engagements nationaux et la formulation de plans d’action budgétisés pour chaque sous-région.
L’examen du plan d’action global et du budget du programme a permis d’affiner la structuration des activités, qu’il s’agisse des réunions régionales d’évaluation de la mise en œuvre des engagements NDT, des sessions de renforcement de capacités sur les indicateurs et concepts de la NDT, ou encore de la préparation d’une conférence régionale visant à favoriser l’échange d’expériences, la coordination thématique et l’émergence d’un mouvement africain en faveur de la NDT. Ce cadre programmatique prévoit également la participation aux grands événements internationaux liés à la GDT, notamment pour valoriser les résultats nationaux et régionaux, harmoniser les positions avec la société civile et organiser des side-events dédiés aux enseignements tirés des études régionales.
Les présentations techniques des CER ont permis de partager le bilan des initiatives menées en matière de GDT et de NDT dans chaque sous-région, renforçant ainsi la compréhension collective des avancées, défis et opportunités. Ces contributions nourrissent la compilation des engagements volontaires des pays, condition essentielle à la définition de priorités régionales et à l’élaboration de plans d’action adaptés. ENDA ENERGIE a, par ailleurs, détaillé les termes de référence destinés aux CER, couvrant les responsabilités institutionnelles, les livrables attendus, les exigences de rapportage ainsi que les modalités de coordination opérationnelle. L’accent a été mis sur l’importance d’un système de suivi-évaluation harmonisé permettant de renseigner les progrès à partir d’indicateurs communs et d’études de cas sectorielles.
Les travaux ont également intégré des apports complémentaires, tels que les perspectives du FEM-9 présentées par le PNUE, les orientations de l’initiative IDRA et les possibilités de synergies avec les actions liées à la Grande Muraille Verte. Ces éléments renforcent l’alignement du SIP avec les dynamiques régionales et les priorités internationales en matière de résilience des écosystèmes. L’atelier a permis, enfin, d’adopter le plan de travail du programme, d’examiner les drafts contractuels entre ENDA ENERGIE et les CER ainsi que de formuler des recommandations visant à améliorer le rapportage, optimiser les échanges d’information, surmonter les défis de communication identifiés et garantir une mise en œuvre cohérente et efficace.